Vivre son infidélité : en découvrir les causes et significations
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Vivre son infidélité : découvrir que votre conjoint ou conjointe vous trompe est douloureux. La confiance est rompue.
L’adultère remet en cause l’équilibre et le bien-être de la relation.
Dans ce moment difficile, nous avons tendance à accuser l’autre d’avoir rompu le contrat amoureux.
Il y a peu de chances que cet écart se règle par une simple d’une discussion posée.
La douleur est là, le mensonge est là, la trahison est là …
Comment réagissons-nous face à l’ infidélité ?
Celui qui est trompé :
- Se tait
- Minimise
- Se sent coupable
- Se venge
- Se tait
Celui qui a trompé :
- Se défend
- Minimise son geste
- Accuse l’autre
- Exprime le regret
Quoi qu’il arrive, la douleur de l’adultère est bien présente dans, à fleur de peau, qu’elle soit vécue dans silence et la rancune ou dans la colère et l’agressivité.
Dans ces situations délicates et sensibles, nous fonctionnons comme la pie.
La pie est attirée par tout ce qui brille. Elle ne sait pas faire la différence entre un papier d’aluminium qui brille et un diamant de 2 carats.
Il en est de même pour les personnes qui subissent l’ infidélité. Submergées par leur douleur bien légitime, elles ne voient que leur souffrance et le mal infligé par leur partenaire.
Elles ne sont plus en capacité de se poser les questions importantes.
Vous vous rappelez cette phrase bien connue :
“La maison brule, mais tout le monde regarde ailleurs”.
Vivre son infidélité : et si cela venait du votre notre passé ?
Ça vous surprend ? Vous n’aviez jamais vu les choses sous cet angle ?
Pour vous aider à mieux comprendre, nous nous intéresserons aux couples de votre famille, sur deux générations.
Vous allez voir comment il est possible de lever le voile sur les mécanismes qui ont permis d’initier l’ infidélité au sein même de votre couple, pour ne plus la subir avec votre partenaire, ni dans vos rencontres.
Et ne vous y trompez pas ! Ce n’est pas parce qu’aucune infidélité ne vous revient à l’esprit dans votre famille, que l’enquête doit s’arrêter maintenant. Non !
Certaines dynamiques familiales peuvent engendrer l’ adultère, sans qu’il y ait eu de tromperie à proprement parler.
L’ infidélité, un sujet tabou, à la fois honteux et culpabilisant
L’ infidélité est un sujet tabou, car elle déroge aux lois du mariage qui impliquent protection et fidélité dans cette union “sacrée”.
L’ adultère est un acte qui rompt ce site sacré qu’est le mariage. Il met en danger l’équilibre de votre relation et de la famille.
C’est d’abord le sentiment que votre couple n’est plus normal. Il ne correspond plus à la normalité que l’on attend de lui.
Vivre son infidélité s’accompagne d’un sentiment d’échec ou de honte, pour le mari ou la femme qui a été trompé, de se présenter aux yeux de sa propre famille, d’abord comme une victime.
Vivre son infidélité peut avoir pour effet de se sentir exclu du clan, car la relation marquée par cette aventure ne fait pas “honneur” à la famille, malgré un besoin bien compréhensible de discrétion.
Mais vous allez voir qu’il existe différentes sortes de personnes infidèles :
- Celles qui vivent dans la séduction et ne se sentent ni coupables, ni honteuses de leur comportement et n’ont aucun regret et qui ne souhaitent pas changer de comportement.
- Celles qui sont enfermées dans le fait de tromper et se retrouvent systématiquement piégées dans une relation adultère et qui aimeraient sortir de ce piège qui se répète.
Vous allez découvrir ici qu’il existe une chose commune à toutes les personnes qui trompent ou sont trompées.
Et vous, portez-vous en vous cette empreinte familiale qui fait que vous êtes dans la tentation d’avoir un amant ou une maîtresse, qui est déjà pris(e) ?
Entendons-nous bien, je ne suis pas ici pour vous juger.
Je souhaite apporter un éclairage différent sur ce que vous vivez. Cela peut vous aider à sortir de ce schéma.
J’ai aidé des centaines de personnes à “casser le code” de ce schéma. Ils ont rompu cette infidélité qu’ils vivaient comme une malédiction.
Ils sont aujourd’hui heureux avec un partenaire qui est disponible pour eux à 100 % et avec qui ils peuvent construire.
Mais revenons à vous.
Si vous êtes arrivé(e) jusqu’ici, c’est que vous vous posez des questions sur l’infidélité.
Mais surtout, vous cherchez des réponses ET des solutions pour ne plus vivre ça avec votre compagnon ou votre mari.
Hommes, femmes, nous faisons tous des rencontres, tout au long de notre vie. Seulement, certains profils sont plus attirés par le fait du cultiver des relations avec des partenaires déjà pris.
Commençons par aborder la notion de honte et de culpabilité qui vont souvent de paire avec le fait de vivre l’infidélité.
Est-il possible de bien vivre son infidélité sans honte, ni culpabilité ?
1.La personne trompée
D’abord, mettons-nous dans la position de la personne qui est trompée.
Pour elle, il est possible de mieux vivre cette infidélité, si elle consent à prendre à sa charge sa responsabilité de ce qui vient d’arriver.
Oulala, vous vous dites : “Déjà, je souffre, et en plus, on me demande d’accepter ma responsabilité ?”
Je sais que c’est dur à entendre quand on traverse, la colère, la détresse, l’impuissance, et que l’on vient de se prendre un choc immense en plein cœur. La perte de confiance et le doute sont bien réels vis-à-vis du conjoint.
Pourtant, ce ne sont pas ces différents états émotionnels qui vont vous aider à aller de l’avant. Mais, ils sont naturels. Il faut les écouter, les vivre. Ils font partie du process.
Mais surtout, n’en restez pas là. Vous pourriez y être bloqué pendant des années.
Rappelez-vous de la pie…
Dans toute crise de couple, il n’y a jamais un seul fautif.
Même si dans la partie visible de l’iceberg, tout démontre que celui ou celle qui a initié l’infidélité doit porter la responsabilité et les conséquences de ses actes.
Si la personne trompée accepte sa co-responsabilité, elle aura une prise de conscience de ce qui n’allait pas dans sa relation. Elle pourra comprendre ce qui, petit à petit, a créé la crise.
C’est un moment difficile, mais une fois la colère passée, ce retour à elle-même lui amènera des réponses adéquates. Elle aura plus de facilité à soulager sa douleur.-
Il sera aussi plus facile de poser la parole dans le couple pour enfin parler des “vrais sujets “ qui ont pu dégrader la situation du couple.
Il ne s’agit pas de jouer le rôle de procureur. Cela ne ferait que mettre l’autre dans une position de défense, où chacun justifierait sa douleur et ses manques.
La désacralisation des deux thèmes “ vivre le déshonneur” et “vivre la culpabilité“ sont les axes majeurs qui permettront au couple d’aborder les vrais sujets et de percer un abcès, installé depuis longtemps.
Pour la victime, comme on dit dans le sud de la France Bon ne s’écrit pas avec un C…
2. La personne qui trompe
Pour celui ou celle qui a initié l’infidélité, il peut y avoir des regrets, l’expression d’un moment d’égarement, des excuses, de la culpabilité.
Les échanges sincères et l’honnêteté, même s’ils n’excusent pas l’acte, peuvent apporter une réflexion constructive pour chacun.
L’infidélité et les aventures ne se vivent pas de la même façon pour un couple qui a des enfants, que pour un couple qui n’en a pas.
Les enjeux sont différents.
Un couple sans enfants peut mettre un terme à la relation, sans qu’il y ait de lourdes conséquences, immédiates et à moyen ou long terme.
Le couple parental subit plus de pressions sociales, pressions familiales, avec la peur du qu’en-dira-t’on.
L’image du père ou de la mère fautive est ternie, abimée. La tromperie peut rester comme une “infamie” pendant de nombreuses années, même si le couple décide de rester ensemble.
Cela peut entrainer un regard silencieux de la part des enfants, surtout si le couple prend à partie le reste de la famille.
5 conseils : que faire pour bien vivre son infidélité ?
1. Acceptez votre co-responsabilité. Accuser l’autre de tous les maux vous fera peut-être du bien, mais cela ne règlera pas le problème.
2. Pesez-le pour et le contre pour analyser si cette infidélité est trop toxique et insupportable. Menace-t-elle l’équilibre de votre couple à moyen terme ?
Apaisez votre ego. Souvenez-vous il y a toujours 50 % de co-responsabilité et chacun doit assumer sa part dans le couple.
3. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. C’est vous qui vivez au quotidien votre couple.
Bien des gens autour de vous vont juger votre couple et donner leur avis. Chacun mettra son grain de sel et se fera un plaisir de décortiquer à votre place les conséquences d’un tel acte.
Certains sont peut-être aussi passés par cette douloureuse expérience, mais en aucun cas, ils ne sont “vous”.
C’est vous qui devrez assumer les décisions qui suivront. Ne soyez pas à la recherche de l’approbation des autres.
Et rappelez-vous que les gens ont tendance à vouloir voir chez les autres ce qui ne va pas, au lieu de s’occuper de leurs propres affaires. Le monde est ainsi fait.
4. Reconnaitre sa vulnérabilité et sa fragilité est un acte courageux. Vivre son infidélité en acceptant cela, est un voyage qui vous enlèvera ce sentiment de honte. La première honte est d’imaginer que nous ne sommes plus des “gens biens” et que nous allons être exclus.
Reconnaitre sa vulnérabilité et aller à la rencontre de sa fragilité, d’un côté comme de l’autre, est une chose qui peut amener à un partage plus important. Cela permet de construire un autre avenir et de créer un pont vers le futur entre les partenaires et non pas un mur de défense insurmontable.
4. Évacuez de votre culpabilité. La compréhension de ce petit koan peut vous aider (un koan est un petit conte pour notre inconscient auquel il n’y a jamais une réponse unique) :
Vivre son infidélité sans honte ni regret : vous n’êtes pas coupable !
Connaissez-vous le koan de l’oignon qui rencontre un saule pleureur ?
L’oignon gémit : “C’est encore ma faute”.
Rassurez-vous, ce n’est pas la faute de l’oignon, le saule pleureur pleurait bien avant qu’ils ne se rencontrent.
Il y a dans ce koan d’infidélité, une histoire simplement humaine et les raisons qui ont poussé le couple à vivre cette douleur sont inscrites dans un passé familial lointain que vous portez en vous, mais dont vous n’êtes pas le responsable, seulement l’héritier. C’est ce que je vais vous montrer dans le prochain article :
Vivre son infidélité : pourquoi vous n’êtes pas coupable !