Nos parents sont des « dieux ». Ils ont le droit divin sur nous, cela paraît insensé mais c’est quelque part vrai. Nous arrivons au monde, et déjà ils pensent pour nous, ils sont les plus grands voyants de la terre, ils nous programment, ils veulent que nous réalisions ce qu’ils n’ont pas pu faire pour correspondre aux voeux des grands-parents.
La fratrie est une aventure formidable. Ainé, cadet, benjamin: notre rang de fratrie, notre sexe (féminin ou masculin), tout cela marque notre devenir. Bien sur qu’il existe des problèmes dans la fratrie, le peu de différence d’âge de deux frères peut provoquer une problématique de territoire pour s’approprier l’amour maternel pendant les jeunes années, c’est aussi une manière d’apprendre à gérer la frustration.
Ce qui nous pèse dans la fratrie, c’est que de manière inconsciente nos parents vont voir en nous selon notre rang et notre sexe, les mêmes schémas qu’ils ont vécu dans leur propre fratrie. Les rivalités fraternelles se mettent en place parce que nos parents ont créé ces rivalités dont nous nous serions bien passés. Nous, dans la fratrie, nous allons répondre à ces rivalités, elles nous séparent, elles nous rassemblent, mais elles font du mal.
Combien de fils ainés sont destitués pour devoir laisser la place au second enfant ? Combien de filles ainées doivent elles reprendre le flambeau pour jouer le rôle de « seconde maman », comme l’étaient la grand-mère et l’arrière grand-mère maternelle!! Pas de choix, on choisit pour nous. Si nous n’en prenons pas conscience, nous répèterons la même chose avec nos enfants.
Pourtant la fratrie est un formidable tremplin pour « aller dans le monde ». Puisque nos parents sont des dieux, et que nous leur devons une obéissance totale, au contraire, notre fratrie nous permet de développer nos instincts de survie, nous apprenons ce qu’est le « lobbying » dès le premier âge », nous apprenons comment faire une alliance pour obtenir ce que l’on souhaite des parents, des alliances de territoire, des alliances de coeur. Nous développons tout un arsenal d’armes pour, plus tard, à l’âge adulte « composer ».
Faites un point sur votre propre fratrie et regardez comment vous agissez dans votre milieu professionnel, votre hiérarchie directe ou indirecte, vos collègues, voyez ceux que vous aimez ou que vous n’aimez pas… Vous serez surpris de ce que vous allez découvrir. Vous retrouverez toute votre fratrie.